Sarah Lévèque

Plasticienne et art thérapeute, elle ne manque ni de projets ni de pinceaux !

"Avoir un atelier  ici, c'est un cadeau".

     Depuis qu'elle s'est installée à son compte il y a deux ans, Sarah Lévêque, plasticienne et art thérapeute de 36 ans, a rempli tous ses objectifs : reprendre une activité artistique, contribuer à la vie socioculturelle d'Alençon et retourner en République démocratique du Congo (RDC).


     Native du Calvados, Sarah Lévêque a fait les Beaux-Arts à Caen puis une formation en art-thérapie à la faculté de médecine de Tours. Là, elle se spécialise sur les enfants soldats en RDC.

Elle part y travailler comme consultante technique auprès d'une Organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits des enfants pendant deux ans. À son retour fin 2007, elle se lance dans l'éducation socioculturelle au lycée agricole de Sées. « C'est comme ça que je suis arrivée dans l'Orne »raconte-t-elle.

Au début, la jeune femme fait des allers-retours entre Caen et Sées. Elle finit par s'installer à Alençon. « C'est la première fois que je me pose à un endroit et jamais je n'aurais imaginé que ce serait Alençon ! »


Créer du lien

Aujourd'hui entrepreneur salariée de Crescendo, une coopérative d'activités qui accompagne des créateurs d'entreprise en leur faisant bénéficier d'un statut de salarié, Sarah multiplie les projets.

Au cours des deux dernières années, elle a travaillé en prison, en maison de retraite, à l'école, à l'hôpital, dans des centres sociaux, auprès des gens du voyage... Avec toujours pour objectif de créer du lien grâce à l'expression artistique. « Ce qui m'intéresse, c'est l'humain. C'est proposer des outils pour que les uns et les autres se rencontrent. »

Sarah propose aussi des ateliers et stages artistiques. Elle expose parfois, comme à la médiathèque en novembre. « Je tricote mon emploi du temps au pays de la dentelle. J'ai une grande liberté mais cela demande beaucoup d'organisation. »

Celle qui ne pensait pas vivre à Alençon apprécie désormais « la qualité de vie de cette ville-village ». Depuis son atelier, aux Petits-Châtelets, elle assiste et contribue à la création d'un réseau associatif et réalise sa chance. « Avoir un atelier ici, dans ce cadre, c'est un cadeau. » C'est même devenu sa principale attache à la préfecture ornaise. « Tant que ce lieu existe, je reste là. »

Anne-Emmanuelle Lambert


Plus de renseignements sur Sarah Lévêque sur son site, sarahleveque.wordpress.com et sur sa page Facebook. Contact : sarahleveque.atelier@gmail.com/


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